Je ne sais pas vous, mais, moi, j’ai un kiné formidable ! Sans lui, ma vie serait vraiment beaucoup plus compliquée… et quand il se prend des congés… je le maudis ! (C’est pour rire !)
Avant de le trouver, j’ai été amenée à pratiquer de la rééducation en hôpital. J’avoue que cela ne me convenait pas du tout. Etant une acharnée du trop faire, j’exagérais toujours et, donc, je faisais des malaises… Au final, comme je bougeais déjà de trop chez moi, cela ne m’aidait pas. Bien au contraire… Toutes les personnes atteintes de fibromyalgie ne sont pas frileuses en matière de sport ou d’activités : il y a celles qui ne s’écoutent pas assez. J’en faisais partie… à l’époque. J’ai appris depuis à écouter mon corps… grâce, notamment, à mon kiné.
Alors, avec lui, les séances sont à la carte. Elles se basent toujours sur mon état du jour. La première question de Sébastien est : « Comment vas-tu aujourd’hui ? Où se localisent les douleurs ? » Et ce sont ces points douloureux qui sont travaillés : étirements, massages, mise sous infra-rouge, pause de ventouses…
Je suis soulagée de le voir deux fois par semaine. Si cela est possible, c’est grâce au combat de l’ASBL dans laquelle je suis volontaire. En effet, Focus Fibromyalge s’est battue avec l’union des kinésithérapeutes de Belgique afin de faire annuler le régime de remboursement des soins de kinésithérapie pour les patients atteints de fibromyalgie, instauré par l’Arrêté royal du 17 octobre 2016, sous Maggie De Block, et de restaurer l’ancien régime qui nous était favorable.
Ainsi, selon l’inami, « pour une pathologie de la liste Fb (F chronique) (art. 7, §14, 5°, B), le patient peut bénéficier d’un maximum de 60 séances de kinésithérapie remboursées au meilleur tarif par année civile, pendant une période allant de la 1re séance effectuée au 31 décembre de la 2e année civile qui suit l’année de cette 1re séance. Si l’état de santé du patient le nécessite, une liste « Fb » est renouvelable. Après ces 60 séances le traitement peut être poursuivi avec un remboursement régressif. Le taux de remboursement diminue, dans un premier temps pour les 20 séances suivantes, puis une deuxième fois pour les séances effectuées à partir de la 81e séance. »
Quand il était possible de bénéficier de séances en piscine, c’était vraiment le top : les exercices en eau chaude me faisaient un bien fou… même si je sortais de là exténuée. Aujourd’hui, je pratique moi-même dès que je le peux.
Sébastien m’a également conseillée dans le choix de sports accessibles. J’ai essayé le taï chi, mais cela ne m’a pas convenu : le fait de devoir rester debout et de tenir des pauses longtemps m’était impossible. J’ai tenté de renouer avec le yoga que j’avais beaucoup pratiqué plus jeune… mais même constat : mon corps n’acceptait plus les exercices proposés. J’ai aussi pris des cours de marche nordique : étant fortement impactée dans le haut du corps, Sébastien estimait que cela m’aiderait… mais la pratique en groupe au rythme des autres et dans le bruit des bavardages et des cliquetis des bâtons s’est révélée plus nuisible que bénéfique. Je pratique maintenant seule dans le silence et à mon rythme. Quant à la natation qui m’était un vrai plaisir, je dois me limiter aujourd’hui dans le nombre de longueurs exécutées. Certains jours, je dois me contenter de barboter… mais je garde le plaisir de l’apesanteur dans l’eau.
Trouver un bon kiné est fondamental ! En tous cas, pour moi, Sébastien est un vrai magicien ! Avez-vous trouvé le vôtre ?