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ALCOOL

En 2013, une étude américaine, publiée dans la revue Arthritis Research and Therapy, avait porté sur les liens entre la consommation d'alcool, la sévérité des symptômes et la qualité de vie chez les personnes atteintes de fibromyalgie.


Les personnes qui avaient une consommation faible ou modérée avaient tendance à obtenir de meilleurs scores que celles ne consommant aucun alcool à des tests évaluant le fonctionnement physique, la capacité de travailler, le nombre de jours manqués au travail, la fatigue, la douleur, le fonctionnement social, la vitalité et la santé générale.


Une étude plus récente montre, chez les participants buveurs modérés, vs abstinents,

· un plus grand volume hippocampique bilatéral,

· des niveaux réduits de douleur,

· une meilleure qualité du sommeil.


Les chercheurs expliquent ces résultats par le rééquilibrage des niveaux de GABA et de NMDA (acide N-méthyl-D-aspartique) qui vont réduire l'activité nerveuse, et des facteurs psychosociaux.


De là à se précipiter sur la bouteille, il y a une marge à respecter.


En effet, certains douloureux chroniques consomment de l'alcool pour gérer les douleurs. Celui-ci peut agir de deux manières différentes :

•          Il fonctionne comme un analgésique et peut donc permettre d'atténuer la douleur.

•          Il peut modifier l'humeur, rendre plus joyeux et plus actif, ou encore apaiser des sentiments d'angoisse. Cette modification permet alors d’oublier la douleur.


Dans de telles situations, la consommation d'alcool peut devenir problématique si la personne emploie invariablement l'alcool pour obtenir les effets décrits plus haut.


Une consommation fréquente ne peut d'ailleurs en aucun cas constituer un remède contre la douleur, la tension ou l'angoisse. Même si ceux-ci sont anesthésiés sous produit, ils reviennent souvent de manière plus importante une fois l’alcool éliminé.


Quels en sont les inconvénients ?


•          Les effets recherchés (diminution du ressenti douloureux, meilleure humeur) disparaissent aussi rapidement que le taux d'alcool redescend.

•          Après les premiers verres, la personne peut ressentir une sensation de soulagement et de détente mais ensuite, l'alcool a pour effet de renforcer des sentiments négatifs. De plus, plus on boit fréquemment et en grandes quantités, plus on renforce ces sentiments négatifs, et par conséquent les risques de morosité générale ou de dépression.

•          Une accoutumance (ou tolérance) s'installe, ce qui pousse à boire de plus en plus pour obtenir le même effet.

•          Après coup, la personne se sent mal d'avoir autant bu, car elle ressent les effets de la fameuse «gueule de bois». Son corps est alors plus sensible à la douleur. Fragilisée, elle pense à boire pour tenter de soulager cette douleur. Progressivement, un cercle vicieux s’installe.

•          Avoir une bonne condition physique facilite la gestion de la douleur. Boire trop d’alcool dégrade cette condition et vous prive d’une importante ressource. Ce lien de cause à effet est renforcé par la prise d’analgésiques. Avec, comme conséquences de ce double facteur, par exemple : apathie, confusion, etc.

•          Le foie s'occupe de la décomposition (partielle) de nombreux analgésiques. Le fait d'y ajouter l'élimination de l'alcool perturbe plus encore le fonctionnement de cet organe.


Je ne saurais trop vous conseiller d’être ou de rester modérés dans cet usage… Un verre, ça va ; plusieurs : bonjour, les dégâts !


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