Il y a les pour et il y a les contre. J’avoue : j’ai essayé… mais cela n’a pas fonctionné. Mon médecin généraliste m’a expliqué que je n’avais pas pris la bonne concentration pour que ce soit efficace, mais, vu le prix, j’ai renoncé à retenter l’aventure.
Aujourd’hui, je vous propose de discuter du CBD.
Le CBD, ou cannabidiol, est une molécule de la famille des cannabinoïdes présente naturellement dans la fleur de chanvre (Cannabis sativa). Il possède, entre autres, des vertus relaxantes, anxiolytiques, sédatives, antalgiques… sans entraîner de dépendance.
À ne pas confondre avec le THC (tétrahydrocannabinol), une autre molécule de la famille des cannabinoïdes également présente dans la fleur de chanvre, mais considérée elle comme une drogue, car dotée d’effets psychoactifs. À noter qu’il existe une multitude de variétés de chanvre : certaines présentent un taux élevé en THC, d’autres en sont dépourvues, mais sont riches en CBD.
Selon Test-achat (https://www.test-achats.be/sante/maladies-et-medicaments/medicaments/news/cbd), « ce n’est pas un complément alimentaire agréé, même s’il est vendu en tant que tel. Contrairement à ce qu’affirment nombre de vendeurs, son utilité contre les douleurs et la plupart des autres problèmes n’est pas prouvée. Sans compter les risques encourus insuffisamment mentionnés. Certaines huiles contiennent par ailleurs moins de CBD qu’annoncé. »
Cependant, en mars 2021, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en œuvre, et pour deux ans, une expérimentation sur le cannabis dit « médical ». Selon Nicolas Authier, psychiatre et pharmacologue au CHU de Clermont-Ferrand, Neuro-Dol (unité Inserm 1107), président du comité scientifique de l’ANSM sur l’expérimentation du cannabis médical, « la médecine ne doit pas nuire. Et ne rien faire contre des maux chroniques qu’on pourrait parfois soulager, c’est nuire.
Le cannabis possède des vertus anxiolytiques, antalgiques, hypnotiques, myorelaxantes… Ce n’est certes pas une panacée et il induit parfois des effets indésirables – digestifs, cardiovasculaires ou neuropsychiatriques – le plus souvent réversibles. Mais comme pour tout autre « médicament » – c’est le terme choisi par l’État pour cette expérimentation –, les patients peuvent interrompre la prise en cas d’effets secondaires. Et puis, nous sommes prudents : il ne sera prescrit qu’après l’échec d’au moins deux autres traitements. L’utilisation de médicaments à base de plantes est complexe, car elle nécessite une posologie individualisée.
Quelques médicaments à base de cannabis existent déjà, comme l’Epydiolex pour deux types d’épilepsies pharmacorésistantes et, hors de France, le Sativex, comme antispastique. L’accès au cannabis à usage médical pourrait donc compenser un trop faible investissement des laboratoires dans le développement de médicaments à base de cannabis. Il bouscule en tout cas nos idées reçues : un médicament, ce n’est pas forcément un produit disposant d’une autorisation de mise sur le marché !
En réalité, les effets positifs sont souvent contrebalancés par d’autres. Ainsi, les cannabinoïdes sont antalgiques mais inhibent la capacité du corps à initier des mouvements. Cet effet cataleptique peut être dangereux ! » (extrait de https://www.inserm.fr/actualite/cannabis-medical-un-ecran-de-fumee/)
Vous, qu’en pensez-vous ? Pour ? Contre ? Avez-vous essayé ?