CYCLES MENSTRUELS
- Violaine Desmette
- 26 juin
- 2 min de lecture

De nombreuses femmes atteintes de fibromyalgie observent une aggravation de leurs symptômes pendant leur cycle menstruel, en particulier durant la phase folliculaire – soit la période qui précède l’ovulation. Cette phase correspond à un moment où les niveaux d’œstrogènes sont plus bas, ce qui peut influencer directement la perception de la douleur.
Mécanismes biologiques impliqués
Plusieurs processus biologiques peuvent expliquer cette intensification des douleurs menstruelles chez les personnes vivant avec la fibromyalgie :
Hypersensibilité à la douleur
La fibromyalgie se caractérise par une sensibilité accrue aux stimuli douloureux. Cette hyperréactivité du système nerveux central peut rendre les douleurs menstruelles encore plus marquées.
Déséquilibres hormonaux
Les fluctuations des hormones sexuelles féminines – en particulier les baisses d’œstrogènes – peuvent aggraver les symptômes classiques de la fibromyalgie : douleurs diffuses, fatigue, troubles du sommeil, anxiété.
Inflammation accrue
Des niveaux élevés de protéine C-réactive (CRP), un marqueur de l’inflammation, ont été associés à des douleurs menstruelles plus intenses. Cette inflammation pourrait contribuer à l’amplification des symptômes fibro à certaines périodes du cycle.
Que faire ? Conseils pour mieux vivre cette période
Voici des stratégies pour mieux vivre ces phases sensibles du cycle :
1. Surveiller et anticiper
Tenez un journal ou utilisez une application pour suivre votre cycle et noter les variations de symptômes.
Planifiez du repos ou adaptez votre agenda lorsque vous repérez une période récurrente de douleurs accrues.
2. Renforcer les pratiques apaisantes
Privilégiez les activités physiques douces comme le yoga, la marche lente ou les étirements.
Intégrez des techniques de relaxation : respiration profonde, méditation, bain chaud.
Appliquez une bouillotte sur le bas-ventre ou le bas du dos pour détendre les muscles.
3. Adapter son traitement si besoin
Parlez avec votre médecin de la possibilité d’ajuster temporairement vos traitements pendant ces phases (antalgiques, compléments, traitement hormonal si nécessaire).
4. Soigner son alimentation
Réduisez les aliments pro-inflammatoires (sucre raffiné, excès de caféine, produits industriels).
Favorisez les oméga-3, le magnésium et les antioxydants (poissons gras, légumes verts, fruits rouges).
Buvez suffisamment pour soutenir l’élimination des toxines.
5. S’écouter
Donnez-vous la permission de ralentir. Ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est un acte d’intelligence corporelle.