Retrouvé inconscient dans son jacuzzi en octobre 2023, Matthew Perry est mort d’une surdose de kétamine. Un anesthésiant qui peut aider contre la dépression, mais qui peut aussi être détourné à des fins stimulantes ou euphorisantes. Il est également parfois utilisé dans le traitement de la fibromyalgie.
L’enquête sur la disparition brutale de la star de "Friends" a permis de mettre au jour un vaste réseau de revente de drogues, dans lequel on trouve des médecins… L’occasion est trop belle de tirer la sonnette d’alarme. Non que je veuille me substituer au corps médical : je n’en ai pas les compétences, mais mes échanges avec certains d’entre eux, que je considère comme des personnes de bien, m’incite à la prudence avec des médicaments que j’estime très, voire trop, agressifs.
Chacun est différent : la douleur des uns n’est pas la douleur des autres et on a tous une manière différente de l’aborder. Je souhaite juste attirer l’attention sur les dangers que certains médicaments représentent. Avec ceux-là, plus qu’avec d’autres, il est nécessaire d’être vigilant.
La kétamine, bien qu'utilisée en médecine pour ses propriétés anesthésiques et analgésiques, comporte des risques, en particulier lorsqu'elle est utilisée de manière inappropriée ou prolongée.
Voici les principaux dangers associés à la kétamine :
1. Effets psychologiques et neuropsychiatriques
Hallucinations et dissociation : La kétamine est connue pour provoquer des expériences dissociatives et des hallucinations. Les utilisateurs peuvent se sentir détachés de leur corps ou de leur environnement, ce qui peut être désorientant et effrayant, surtout à des doses plus élevées.
Dépression et anxiété : Bien que la kétamine soit parfois utilisée en faibles doses pour traiter la dépression résistante, un usage prolongé ou récréatif peut aggraver ou provoquer des symptômes de dépression et d'anxiété.
Dépendance et abus : La kétamine a un potentiel d'abus. L'usage régulier peut entraîner une dépendance psychologique, où l'utilisateur ressent un besoin compulsif de consommer la substance pour retrouver les sensations de dissociation ou d'euphorie.
2. Effets physiques
Toxicité rénale et vésicale : L'utilisation prolongée de kétamine, en particulier à des doses élevées, a été associée à une inflammation de la vessie (cystite à la kétamine), qui peut causer des douleurs sévères, des mictions fréquentes et, dans les cas graves, des dommages permanents aux reins et à la vessie.
Augmentation de la pression artérielle et cardiaque : La kétamine peut provoquer une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque, ce qui peut être dangereux pour les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.
Problèmes respiratoires : À des doses élevées, la kétamine peut provoquer une dépression respiratoire, surtout lorsqu'elle est utilisée en association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central comme l'alcool ou les opioïdes.
3. Troubles cognitifs
Dysfonctionnement de la mémoire : L'utilisation prolongée de kétamine peut entraîner des troubles de la mémoire, en particulier en ce qui concerne la mémoire à court terme.
Diminution des fonctions cognitives : Une consommation fréquente peut également affecter d'autres fonctions cognitives, telles que l'attention, la concentration et la capacité à prendre des décisions.
4. Effets à long terme
Changements dans le cerveau : Des études ont suggéré que l'utilisation chronique de kétamine pourrait entraîner des modifications structurelles et fonctionnelles du cerveau, bien que ces effets soient encore à l'étude.
Effets sur la santé mentale à long terme : L'usage prolongé peut également contribuer à des troubles mentaux durables, comme des troubles de l'humeur ou des troubles anxieux.
En Belgique, le traitement par kétamine se fait par perfusion en hôpital.
Les preuves de son efficacité à long terme manquent et on insiste sur le fait que « vous êtes votre meilleur médicament et qu’une prise en charge globale est vivement conseillée : relaxation, activités légères, exercices progressifs, loisirs et passe-temps favoris. »
Pour rédiger ce texte, je me suis servie de mes échanges avec des spécialistes, mais également de nombreux articles parmi ceux-ci :