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LA PLAINTE

  • Photo du rédacteur: Violaine Desmette
    Violaine Desmette
  • 11 août
  • 2 min de lecture
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La douleur, la fatigue, l’injustice, l’isolement… Face aux épreuves, il est humain – et même sain – d’exprimer ce que l’on ressent. La plainte est alors une manière de mettre des mots sur notre vécu, de chercher du soutien, ou simplement de se donner le droit d’exister dans ce que l’on traverse. Mais il arrive qu’elle se transforme en un cycle qui ne nous aide plus.


Le bourgeon : accueillir sans s’installer


Fabrice Midal parle, dans sa « théorie du bourgeon », de l’importance d’accueillir ce qui émerge en nous – comme on observe un bourgeon au printemps. Ce bourgeon, c’est l’émotion ou le malaise qui pointe. Le regarder, c’est l’honorer. Mais si l’on reste figé à le contempler indéfiniment, on empêche le mouvement naturel qui devrait l’amener à s’ouvrir, se transformer, se dissoudre. La plainte, dans ce sens, devrait être une étape : un passage pour comprendre et sentir… pas un lieu de résidence.


Le cerveau et la boucle de la plainte


Les neurosciences, notamment les recherches de Steven Parton, montrent que se plaindre active et renforce certains circuits neuronaux. Plus on utilise une voie neuronale, plus elle devient rapide et automatique : notre cerveau, par économie, s’habitue à emprunter le même chemin. Se plaindre sans chercher de nouveau regard revient donc à « entraîner » notre cerveau à voir le monde sous l’angle de l’insatisfaction, même quand des solutions ou des nuances existent.


Quand l’impuissance devient apprise


Le psychologue Martin Seligman a étudié ce qu’il appelle « l’impuissance acquise ». Lorsqu’on vit des situations difficiles où nos actions n’ont pas d’effet visible, nous pouvons finir par croire que rien ne sert d’essayer. Dans ce contexte, la plainte répétée devient un discours qui entretient l’idée que nous sommes condamnés à subir – et cette croyance nous prive de notre capacité à agir, même quand une ouverture est possible.


Se plaindre… et ensuite ?


Reconnaître notre douleur ou notre frustration est une étape essentielle. Mais rester dans la plainte, c’est un peu comme tourner en rond dans une pièce dont la porte est ouverte : on ne voit plus la sortie. La clé n’est pas de se censurer, mais d’utiliser la plainte comme un signal : « Quel besoin n’est pas nourri ? Quelle action, même minuscule, puis-je poser ? Qui peut m’aider à regarder autrement ? »


Chez MY FIBRO, nous savons que les maux que vous vivez sont réels et que votre voix compte. Nous croyons aussi que votre pouvoir d’agir est précieux : il mérite d’être entretenu, soutenu, et réactivé chaque fois que possible.


Se plaindre, oui. Mais pour ouvrir la voie, pas pour s’y enfermer.

 
 
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