Lorsque j’avais 4 ans, mes parents m’ont inscrite à un cours de natation. Ils m’en ont vite retirée car le moniteur était un vrai malade. Comme j’avais peur de faire la planche, il m’a balancée dans la grande profondeur et j’ai failli me noyer !
Je vous raconte cela car, cette semaine, j’ai un peu l’impression d’être dans la grande profondeur et de boire la tasse. Je crois que je ne suis pas la seule. Ces derniers jours ont l’air particulièrement difficiles pour beaucoup.
Depuis ma petite enfance, j’ai appris à nager. J’adore cela d’ailleurs. L’eau, chaude en particulier, est un élément dans lequel je me sens bien. Je ne sais plus faire de longueurs comme avant, mais je me déplace cependant avec davantage de facilité dans l’eau. Les séances de kiné en piscine me sont très bénéfiques.
Nager, c’est coordonner ses gestes avec sa respiration. Et cette semaine, la respiration est vraiment ma bouée de sauvetage… même si, parfois, j’ai l’impression que ma bouée fuite… Alors, ma solution, c’est de faire la planche. La fameuse planche qui me paniquait enfant.
Faire la planche, métaphoriquement, c’est ne pas lutter contre les événements, mais au contraire, de s’abandonner à eux, en attendant que les choses passent ou s’améliorent. C'est une façon d'accepter la réalité telle qu'elle est. J’aurais tendance à vouloir m’agiter pour fuir cette douleur et cette fatigue qui m’envahissent, comme si je voulais les ignorer. Mais je sais qu’à long terme, cela va être pire encore.
Alors, j’attends. J’attends que cela passe. J’inspire. J’expire. Et j’aspire à des lendemains meilleurs. Mais, pour le moment, c’est cela que je vis. Et vous ?