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MINUTE FIBROSOPHIQUE : ACCOUCHER DE SOI

  • Photo du rédacteur: Violaine Desmette
    Violaine Desmette
  • 18 janv.
  • 2 min de lecture

Dans la vie, il existe des moments de transformation, des instants où nous devons accoucher de nous-mêmes. Au-delà des bouleversements physiques, ces passages sont aussi psychologiques et émotionnels. Pour les personnes atteintes de fibromyalgie, cette métaphore prend une résonance particulière : comment renaître à soi-même dans l’acceptation et la réinvention imposées par la maladie ?


Respirer pour apprivoiser la douleur


Lorsqu’une femme se prépare à accoucher, la respiration devient un outil précieux pour traverser la douleur et rester ancrée dans le moment présent. Ce principe s’applique aussi à la gestion de la douleur chronique. Respirer consciemment permet de créer une distance entre la douleur et soi, de retrouver un espace intérieur où elle ne domine pas tout.


Chaque inspiration devient un accueil : ce qui est, est. Chaque expiration offre une libération : ce qui pèse, peut être relâché. Ce dialogue entre le souffle et le corps ouvre une voie vers le calme, même lorsque la douleur persiste.


L’haptonomie : prolonger la douleur hors de soi


L’haptonomie, utilisée en préparation à l’accouchement, invite à transformer la perception de la douleur. On l’imagine comme une énergie que l’on peut guider et étendre hors de soi. Ce déplacement symbolique aide à alléger la sensation et à retrouver un certain contrôle sur son vécu.


Face à la fibromyalgie, cette approche peut inspirer : et si nous apprenions à considérer la douleur comme extérieure à nous, comme un phénomène que l’on observe sans s’y identifier totalement ? Cette mise à distance peut devenir un puissant levier émotionnel et physique.


La naissance d’un nouveau soi


Vivre avec la fibromyalgie, c’est accepter une transformation profonde. Cela demande de redéfinir qui l’on est, de faire preuve de résilience et de trouver de nouvelles manières d’exister. Ce processus, bien que douloureux, peut aussi être une opportunité de renaissance.


En s’appuyant sur des outils comme la respiration ou l’haptonomie, nous avons l’occasion de réécrire notre rapport à la douleur et à nous-mêmes. Ces pratiques nous rappellent que, même dans l’adversité, il est possible de trouver des ressources insoupçonnées pour avancer, un souffle après l’autre.


Comme pour tout accouchement, il faut du temps et de la patience pour laisser naître ce nouveau soi. Et quand il arrive enfin, c’est une véritable délivrance : celle de retrouver, au-delà de la douleur, une version plus forte et plus lumineuse de soi-même.


 
 
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