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MODELE BIO-PSYCHO-SOCIAL

  • Photo du rédacteur: Violaine Desmette
    Violaine Desmette
  • il y a 3 jours
  • 2 min de lecture

La fibromyalgie, maladie chronique complexe et souvent mal comprise, ne peut être expliquée par une seule cause. Douleurs diffuses, fatigue persistante, troubles du sommeil, impact sur la vie sociale : autant de manifestations qui nécessitent une approche globale.


Le modèle bio-psycho-social, reconnu par des institutions comme la European Pain Federation, propose une compréhension élargie et plus humaine de la douleur chronique.


Biologique : une douleur réelle, aux mécanismes complexes


Contrairement aux douleurs liées à une blessure ou à une inflammation, la fibromyalgie implique un dérèglement du système nerveux central, souvent appelé amplification centrale de la douleur. Le cerveau interprète de manière exagérée les signaux sensoriels.


Les facteurs biologiques incluent :

  • Douleurs diffuses persistantes

  • Fatigue chronique non soulagée par le repos

  • Troubles du sommeil (sommeil non réparateur, insomnies)

  • Sensibilité accrue au toucher, au bruit ou à la lumière

  • Dysfonctionnements neurochimiques (sérotonine, dopamine…)


Psychologique : l’esprit face à la douleur


Les émotions, le vécu personnel et les stratégies d’adaptation ont un impact direct sur l’expérience de la douleur. Cela ne signifie en aucun cas que « la douleur est dans la tête », mais plutôt qu’elle est influencée par des facteurs psychologiques.


Parmi ceux-ci :

  • Stress chronique, anxiété ou dépression

  • Antécédents traumatiques ou chocs émotionnels non résolus

  • Catastrophisme (tendance à anticiper le pire)

  • Faible estime de soi, sentiment d’impuissance


Certaines approches thérapeutiques comme la thérapie cognitive et comportementale (TCC), la pleine conscience ou encore la sophrologie peuvent aider à moduler l’impact psychologique de la maladie.


Social : quand l’environnement pèse aussi


La fibromyalgie affecte la vie sociale, professionnelle et familiale. La douleur étant invisible, les malades sont souvent confrontés à une incompréhension, voire à une stigmatisation.


Facteurs sociaux influents :

  • Isolement social lié à l’invalidité ou au retrait d’activités

  • Impact professionnel : baisse de performance, absentéisme, parfois arrêt de travail prolongé ou reconversion

  • Manque de reconnaissance médicale ou administrative

  • Soutien insuffisant de l'entourage ou des structures sociales


Ces facteurs peuvent aggraver les symptômes et altérer la qualité de vie. À l’inverse, un réseau de soutien solide (famille, thérapeutes, groupes de pairs) peut jouer un rôle protecteur.


Une interaction dynamique : chaque personne est unique


Selon le modèle bio-psycho-social, la douleur n’est pas simplement un signal nerveux. Elle est l’expression d’un déséquilibre complexe et évolutif, propre à chaque individu, influencé par ses antécédents, son état émotionnel et son environnement de vie.


Ainsi, la prise en charge de la fibromyalgie doit être :

  • Multidimensionnelle : médicale, psychologique, sociale

  • Personnalisée : centrée sur le vécu du patient, ses ressources et ses besoins

  • Évolutive : ajustée dans le temps, selon les périodes de crise ou de répit


Vers une prise en charge plus humaine


Sortir d’une vision purement biomédicale permet de mieux comprendre pourquoi certains traitements restent inefficaces s’ils ne tiennent pas compte de la globalité de la personne.


Le modèle bio-psycho-social offre une voie vers une approche intégrative et bienveillante, essentielle dans les maladies chroniques comme la fibromyalgie.

 

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