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MUSICOTHERAPIE


La musique n’adoucit pas que les mœurs. Selon plusieurs études récentes, elle améliore le quotidien des personnes qui souffrent de fibromyalgie, quels que soient leur âge et l’ancienneté de leur maladie. 


Depuis une vingtaine d’année, l’évolution des techniques d’imagerie cérébrale et la publication de nombreux travaux scientifiques nous amènent à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans la relation « musique et douleur ». Selon les résultats récents de ces recherches, la musique agirait directement sur l’ensemble des zones cérébrales en stimulant la production de neurotransmetteurs tels que les endorphines (antalgiques naturels), l’ocytocine, qui va favoriser la relation sociale et notamment la relation « soignant-soigné » ou encore la dopamine, en stimulant, directement les zones de récompense du cerveau (hormone du plaisir).


Les principaux modes d’action de la musique dans la gestion de la douleur ont pu ainsi être identifiés. Les bénéfices peuvent être dû à des effets neurophysiologiques, spécifiques à la douleur et à la musique, agissant sur différentes composantes sensorielle et émotionnelle.


Ainsi, la musicothérapie a été officiellement définie en 2003 par la Fédération Française de Musicothérapie comme : « Une pratique de soin, de relation d’aide, d’accompagnement, de soutien ou de rééducation. Elle utilise le son et la musique, sous toutes leurs formes, comme moyen d’expression, de communication, de structuration et d’analyse de la relation ».


Dans le domaine du soin par la musique, la première thérapie digitale (Dtx) a été développé en France en collaboration avec le CHU de Montpellier (INSERM). Une technique a été standardisée: la séquence en « U ».Se basant sur les principes de l’hypnoanalgésie, la séquence musicale est décomposée en plusieurs phases qui amènent progressivement le patient à la détente. Cette induction musicale, personnalisée en fonction de la préférence émotionnelle et affective du patient, amène progressivement le patient à un état de relaxation par les variations des composantes musicales comme le rythme, les fréquences, la formation orchestrale et le volume.


Cette application numérique est aujourd’hui l’exemple d’une solution ayant montré son efficacité dans différentes aires thérapeutiques et répondant strictement aux recommandations scientifiques dans le champ du traitement de la douleur par la musique. Cette solution thérapeutique numérique a fait l’objet de très nombreuses études cliniques publiées dans des revues scientifiques internationales. Parmi les résultats obtenus, on retrouve des baisses significatives de la douleur de 52% en service d’algologie, de l’anxiété de 62% en neurologie, des complications chirurgicales liées au stress de 40% au bloc préopératoire. 


Mais le choix des morceaux diffère selon les études. Certaines équipes de rhumatologues et de psychologues choisissent des sons d’eau ou des “bruits” correspondant à des fréquences sonores bien précises. D’autres laissent les personnes fibromyalgiques choisir les musiques qui leur plaisent du moment qu’elles les trouvent relaxantes. D’autres encore préfèrent sélectionner des musiques que les patients connaissent peu afin de ne pas provoquer d’émotions éventuellement perturbantes.


Alors, que préférer ? Contrairement à ce qu’on pourrait penser, on a observé que la douleur et la fatigue fibromyalgiques diminuent de la même façon, que les patients écoutent des sons ou des morceaux. Ce qui est important, c’est leur rythme et la façon de les écouter : au casque, en position allongée, dans un environnement calme .


Personnellement, la musique classique me détend. Quand j’étais enceinte, pour chacun de mes enfants, j’ai écouté en boucle « les nocturnes » de Chopin. J’ai eu des enfants calmes… Je ne sais pas si il y a un lien de cause à effet… Avec mon mari actuel, nous avons découvert le jazz et nous apprécions particulièrement les sons de la nature lorsque nous nous détendons dans le sauna.


La musique évoque souvent des moments de la vie que l’on prend plaisir… ou pas…à réécouter pour nous les remémorer… Mes parents écoutaient Brel, Brassens, Piaf… Mon premier petit copain Prince, mon premier mari Queen, le second Enya. Quand j’ai rencontré mon jeune époux actuel, il écoutait Rammstein.


J’avoue n’être pas vraiment mélomane. Je n’ai aucunement l’oreille musicale. J’ai d’ailleurs renoncé à apprendre le violon quand j’étais enfant… Par contre, chacune de mes filles a appris un instrument de musique : flûte traversière, guitare, djembé, violon ou piano… et je ne me lassais pas de les écouter…


Même s’il est dit que la musique est bénéfique, j’avoue avoir une très grande préférence…pour le silence…


Vous, quel est votre lien avec la musique ? Vous aide-t-elle à vivre avec la fibromyalgie ?


 

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