On appelle « dyspnée » une sensation de gêne respiratoire (« J’ai du mal à respirer, je manque d’air « ). Il s’agit d’un symptôme subjectif, mais courant chez certaines personnes atteintes de fibromyalgie. Son intensité n’est pas nécessairement en rapport avec la gravité des anomalies objectives de la fonction respiratoire. Il s’agit d’une sensation plus ou moins angoissante où interviennent des perturbations physiologiques, mais également des réactions psychologiques. Quand cela arrive, il peut être utile de savoir se calmer en contrôlant bien sa respiration pour faire baisser son rythme cardiaque. Car le plus souvent, cela arrive en même temps que les crises de panique, qui n’ont pas toujours de raisons d’être non plus. Alors on se calme et on respire, ça va aller.
Respirer, rien de plus naturel… et, pourtant, bien respirer… s’apprend… ou se réapprend.
Au-delà de l’apaisement physique, le travail sur le souffle agit aussi comme un sédatif psychique. Le simple fait de se concentrer sur sa respiration détourne les pensées négatives obsédantes. Ce geste qui paraît anodin suffit à atténuer les agressions émotionnelles. Ces respirations peuvent aussi être effectuées lorsqu’une douleur s’amplifie ou que vous êtes submergé(e) par un excès de fatigue. Avant toute tentative, veuillez en parler avec votre médecin ou votre psychologue. Je ne suis nullement habilitée à vous recommander une technique en particulier. Le propos ici est juste d’en discuter et de témoigner pour soi personnellement.
La cohérence cardiaque
Cette technique de relaxation a pour objectif de réguler les variations de nos battements cardiaques. Si notre cœur est capable de s’emballer sous le coup d’une émotion, il peut aussi se calmer facilement : il suffit pour cela d’amplifier sa respiration.
Cette technique a été popularisée par le Dr David Servan-Schreiber (1961-2011). Même si le cœur bat régulièrement, les intervalles entre deux battements peuvent varier. Quand ces variations augmentent et diminuent en suivant un rythme régulier, on dit qu’il y a cohérence cardiaque. En revanche, en cas de stress, de colère ou de frustration, les variations se produisent de façon chaotique.
D’abord appliquée dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, la cohérence cardiaque est de plus en plus utilisée dans les programmes de gestion du stress. Personnellement, je l’utilise pour moi-même après avoir été formée à sa technique, mais je l’ai également apprise à mes élèves dans le cadre de la gestion du stress en période d’examen ou avant la présentation de leur TFE devant un jury. You tube en propose de très nombreuses versions, idéales pour commencer à pratiquer.
Je vous en propose l’explication par le Dr David Servan-Schreiber lui-même : https://www.youtube.com/watch?v=Fs66lOLKJRI
Et je vous livre l’avis de l’inserm sur le sujet : https://presse.inserm.fr/canal-detox/la-coherence-cardiaque-une-technique-pour-ameliorer-sa-sante-vraiment/
La respiration anti-douleur
Lorsqu’on souffre d’une douleur chronique, il faut pouvoir chaque jour “déstocker” le stress emmagasiné dans l’organisme. C’est l’objet de cette respiration anti-douleur issue de travaux en neurosciences appliquées. Le Dr Yann Rougier, médecin spécialiste et neurobiologiste, la propose comme un outil de santé essentiel pour moins souffrir.
La respiration anti-douleur va agir directement sur le rythme respiratoire qui, fréquemment dans les cas de douleurs chroniques, s’est déréglé, ce qui affaiblit grandement le système nerveux. Le bon rythme respiratoire se traduit par une inspiration brève mais ample et une expiration douce et longue. C’est-à-dire que l’on doit toujours expirer plus que l’on inspire : on expulse ainsi plus de gaz carbonique et de déchets que l’on apporte d’oxygène à l’organisme.
A la fin de l’expiration, lorsqu’on cesse de respirer quelques secondes, on entre dans une zone sans douleur. La souffrance qui obsède depuis longtemps se dissout quelques instants. Quand on inspire et qu’on bloque son souffle, le cerveau se concentre essentiellement sur la respiration. Mais quand on expire, on offre au corps une détox en gaz carbonique qui se traduit par une meilleure oxygénation du système nerveux.
Je vous en propose l’explication vidéo par le Dr Yann Rougier lui-même : https://www.facebook.com/watch/?v=998339383702019
Mes parents étaient de grands adeptes du yoga et me parlaient beaucoup de l’importance de la respiration quand j’étais enfant. J’ai suivi des cours lorsque j’étis petite, mais aussi comme préparation à l’accouchement de mes six enfants. Aujourd’hui, les exercices de respiration continue à faire partie de mon hygiène de vie. Ils me permettent d’avoir un contrôle sur le stress qui m’envahit souvent et aussi sur la douleur. Grâce à eux, je parviens à limiter leur impact sur moi. Ce n’est pas une solution-miracle, c’est une aide, mais indéniable à mon sens.
Et vous, êtes-vous coutumier/ère de ces techniques ?
Texte rédigé à partir de