Bon nombre d’entre nous estime que la fibromyalgie nous rend particulièrement sensible aux caprices des saisons.
Le Journal of Rheumatology en 2016 a mis en lumière ce phénomène, notant comment les fluctuations de température, d’humidité et même de pression atmosphérique peuvent influencer l’intensité des douleurs chez ceux qui souffrent de fibromyalgie.
L’automne est la saison que, personnellement je redoute le plus : les premiers vents froids, les premières pluies et la perte de luminosité, surtout, ont toujours tendance à réveiller les douleurs et à intensifier ma fatigue. Je ressens qu’en moi quelques chose se passe, comme si un mal-être voulait s’installer.
L’hiver a tendance à rendre tout mon corps hyper-douloureux, on monte assez haut dans l’échelle d’évaluation de la douleur. Le froid raidit mon corps ce qui amplifie la douleur et me handicape énormément. C’est pire encore si la couche nuageuse est opaque et ne laisse pas les rayons du soleil passer. J’essaie pourtant de continuer à sortir, car ne pas bouger empire encore mon état. C’est un vrai combat. Sauts d’humeur, anxiété, fébrilité, dépression sont les symptômes hivernaux de la sphère psycho-émotionnelle qui empirent avec le froid, chez beaucoup de douloureux chroniques.
Avec les jours qui s’allongent, le beau temps qui revient, la température qui remonte, le printemps offre l’espoir d’un mieux-être qui s’annonce. On sort plus facilement, le moral est au beau fixe… et, donc, le physique, lui aussi, va mieux.
L’été reste la saison qui a ma préférence : la chaleur, les vacances et leur détente sont vraiment bénéfiques pour moi, même si je supporte très mal les canicules. La chaleur peut, en effet, exacerber ma fatigue. Nous avons la chance d’avoir une piscine dans laquelle je me baigne presque journellement à cette période-là de l’année et j’effectue les exercices que mon kiné me prescrit. Ces séances me dérouille vraiment le corps et mes périodes de douleur sont donc moins fréquentes et moins douloureuses.
Malgré tous ces ressentis qui ne sont pas imaginaires, selon une étude néerlandaise, les changements climatiques n'auraient aucun lien avec la douleur et la fatigue ressenties par les personnes souffrant de fibromyalgie.
L’étude, publiée dans le journal Arthritis Care & Research, fait état d’une expérience impliquant environ 350 femmes souffrant de fibromyalgie, âgées en moyenne de 47 ans et diagnostiquée depuis deux ans. Les chercheurs ont noté les signes de douleur et fatigue des participantes pendant 28 jours, tout en prenant en compte les conditions climatiques (température, précipitations, durée de la lumière du jour, pression et humidité), rapportées par l’Institut météorologique royal néerlandais. Les conclusions sont que la météo a eu un effet limité sur la douleur ou la fatigue pour 10% des cas. Des petites différences entre les réactions des malades par rapport aux changements climatiques ont également été relevées dans 20% des cas.
Quelles études croire ? Dois-je me fier à mes propres ressentis ? Et s’ils étaient induits par mes croyances sur le sujet ? Qu’en pensez-vous ?
Texte rédigé à partir de https://bmcrheumatol-biomedcentral-com.translate.goog/articles/10.1186/s41927-021-00185-4?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc