La mobilité et la fibromyalgie : un double défi durant la semaine de la mobilité
À l’occasion de la semaine de la mobilité, il est essentiel de réfléchir à la manière dont nos infrastructures et notre mode de vie affectent les personnes atteintes de pathologies invisibles, comme la fibromyalgie. Cette maladie chronique complique considérablement la mobilité au quotidien. Pourtant, il est fréquent d’oublier les difficultés rencontrées par les personnes qui en souffrent, même dans des villes comme Mons, où les infrastructures ne sont pas toujours adaptées.
Les obstacles de la mobilité à Mons : pavés et stationnement
Dans des villes historiques telles que Mons, les trottoirs pavés déchaussés et accidentés sont un cauchemar pour ceux dont les mouvements sont limités ou douloureux. Ces surfaces irrégulières créent des difficultés non seulement pour les personnes à mobilité réduite, mais aussi pour celles atteintes de fibromyalgie, pour qui chaque pas peut être un défi.
À cela s’ajoutent les difficultés d’accès aux places de parking réservées aux personnes handicapées, souvent peu nombreuses ou mal situées par rapport aux entrées principales des bâtiments. Se garer loin, puis parcourir de longues distances sur des trottoirs inadaptés augmente l'épuisement physique, et transforme les déplacements en véritables épreuves les jours de crise.
La fibromyalgie et l’immobilité : un problème sous-estimé
Mais la mobilité n’est qu’une partie du problème. Pour les personnes atteintes de fibromyalgie, l’immobilité peut être tout aussi éprouvante. Rester debout longtemps, que ce soit dans une file d'attente ou dans un lieu public, est une épreuve en soi. Cette difficulté est souvent négligée, car elle est moins visible : les personnes peuvent sembler en bonne santé, mais la douleur et l’épuisement se font de plus en plus pesants au fil des minutes.
Faire la file pour des services essentiels, dans les commerces ou pour accéder aux transports publics devient ainsi un calvaire. Ces situations peuvent conduire les personnes à éviter certains déplacements ou sorties, limitant encore davantage leur participation à la vie sociale.
Des pistes pour améliorer la mobilité et l’accessibilité
En cette semaine de la mobilité, il est crucial de rappeler que des mesures doivent être prises pour rendre nos espaces urbains plus accessibles à tous, y compris ceux dont les difficultés sont invisibles. Voici quelques pistes d’amélioration qui pourraient considérablement changer le quotidien des personnes atteintes de fibromyalgie :
Amélioration des trottoirs et infrastructures : des trottoirs bien entretenus, sans pavés déchaussés ou surfaces accidentées, faciliteraient grandement la mobilité.
Accès aux places de parking : multiplier les places de stationnement réservées aux personnes à mobilité réduite, et les placer près des entrées de bâtiments publics ou privés, réduirait les efforts physiques inutiles.
Priorité aux files d’attente : permettre aux personnes souffrant de fibromyalgie d’éviter les files d’attente, avec des systèmes de coupe-file ou des files dédiées dans les commerces et services publics, soulagerait l’épreuve de l’immobilité.
Sensibilisation et compréhension : sensibiliser le public et les professionnels aux handicaps invisibles comme la fibromyalgie permettrait de changer les mentalités, et d’améliorer la compréhension des besoins spécifiques des personnes atteintes de cette pathologie.
La semaine de la mobilité est l’occasion de réfléchir aux moyens de rendre nos villes plus inclusives. En tenant compte des réalités vécues par les personnes atteintes de fibromyalgie, on peut leur permettre de retrouver un peu plus de liberté dans leurs déplacements, et surtout, dans leur quotidien. A la presque veille des élections, il serait intéressant que les politiciens se penchent sur ce sujet !