Le syndrome des jambes sans repos, parfois appelé aussi impatience musculaire, se décrit comme une sensation, difficile à résister, de vouloir bouger les jambes, et parfois aussi les bras.
Cette envie de bouger est souvent accompagnée de paresthésie (fourmillement, picotement ou brûlures) et d’agitation motrice (les jambes bougent). Ce ne sont pas les mêmes sensations que les crampes aux jambes ou l’engourdissement. Ces symptômes augmentent d’intensité lorsque le corps est au repos, mais principalement durant la soirée et au cours de la nuit. Les patients atteints du syndrome peuvent ainsi avoir de la difficulté à s’endormir ou à rester endormi. Parfois, ces sensations s’observent aussi lorsque l’on est assis trop longtemps. Le fait de bouger permet de soulager ces sensations. Environ 80% des personnes ayant le syndrome des jambes sans repos manifestent aussi des mouvements périodiques des jambes durant le sommeil.
Plusieurs chercheurs ont voulu démontrer la prévalence du trouble des jambes sans repos chez les personnes atteintes de fibromyalgie. Différentes études montrent que chez les personnes souffrant de fibromyalgie, de 20 à 64% seraient également incommodés par le syndrome des jambes sans repos.
Deux principales hypothèses sont toutefois avancées aujourd’hui : celle d’une carence en fer et celle d’un dysfonctionnement dopaminergique. Elles pourraient même coexister.
« Plusieurs études ont décrit que les personnes qui présentent des troubles du métabolisme du fer ou une anémie ont plus souvent un diagnostic de SJSR que le reste de la population générale. Mais le bilan sanguin de patients diagnostiqués montre une carence en fer dans seulement 20 % des cas. Pourtant, il apparaît que cette carence existe quasi systématiquement au niveau cérébral. Les troubles de la régulation du fer associés au SJSR se situent donc plus probablement dans le cerveau », explique Yves Dauvilliers. Pour mieux comprendre la façon dont cette régulation survient, ou est entretenue, le chercheur et son équipe se penchent actuellement sur le rôle du microbiote intestinal.
La seconde hypothèse, celle du dysfonctionnement dopaminergique, a été évoquée après avoir constaté que de faibles doses d’agonistes dopaminergiques améliorent les symptômes de la maladie. Ce dysfonctionnement résulterait d’une baisse du nombre de certains récepteurs à la dopamine (notamment des récepteurs D3) au niveau des synapses utilisées par nos neurones pour communiquer entre eux.
Évidemment, votre médecin peut vous suggérer de la médication afin d’atténuer les symptômes. Dans les cas où l’on a noté une carence en fer, la prise de suppléments peut améliorer les symptômes. Toutefois, une bonne hygiène de sommeil couplée à des changements de la vie quotidienne pourrait aussi diminuer les douleurs aux jambes.
Il faut habituer votre cerveau à croire que votre chambre à coucher égale sommeil. Voici quelques trucs intéressants :
Ne pas manger ou regarder la télévision dans la chambre à coucher.
Avoir un rituel pour le coucher (une petite routine de gestes toujours effectués dans le même ordre).
Aller au lit lorsque vous êtes vraiment fatigué.
Sortir de la chambre à coucher si vous n’arrivez pas à dormir, si vous vous réveillez durant la nuit ou dès votre réveil le matin.
Pour les siestes durant la journée (20 à 30 min au plus), trouver un autre endroit dans la maison.
Adopter un horaire régulier à tous les jours quant à l’heure du lever et du coucher.
De plus, il est important de faire quelques changements dans votre vie quotidienne qui aideront à obtenir un meilleur sommeil :
Faire un minimum de 30 minutes d’exercice physique par jour durant la journée
Privilégier les activités relaxantes telles que la lecture, l’écoute de la musique.
Éviter les activités physiques intensives ou stimulantes.
Éviter de prendre des repas lourds ou épicés.
S’abstenir de boire du thé et du café (en soirée et parfois dès l’après-midi pour certaines personnes).
Éviter l’alcool, la nicotine et le sucre raffiné.
S’abstenir de regarder un écran d’ordinateur, de tablette.
Prendre un bain chaud (le prendre deux heures avant le coucher).
Si vous pensez avoir le syndrome des jambes sans repos, consultez d’abord votre médecin afin qu’il détermine si vos symptômes sont bien associés à ce syndrome ou à une autre maladie. Dans le cas où le diagnostic est posé, discutez avec votre médecin de toutes les possibilités de traitement qui s’offrent à vous. Soyez pro-actif dans votre guérison afin de choisir ce qui convient le mieux pour vous.
Pour ma part, j’ai connu des épisodes de jambes sans repos et c’était véritablement gênant ! Heureusement, je n’en souffre plus pour le moment. Je n’ai pourtant rien pris comme médicaments, si ce n’est du fer parce que j’en manquais, mais mon médecin n’avait pas établi de lien avec ce symptôme. C’est en rédigeant cet article que j’ai établi le lien…
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